par Eric Streveler et Etienne Dubois | le 27 novembre 2022 | revue 27/ DANS L'ATELIER | thème Ailleurs
Lorsque nous évoquons la notion de double, par exemple dans les réunions cliniques, nous le faisons parfois rapidement et le plus souvent à propos de comportements « en miroir » des enfants entre eux. Or,cette notion de double est spécifiquement en jeu lorsque l’image manque, lorsque l’espace n’est pas bordé par un intérieur et un extérieur, autrement dit lorsque la différenciation imaginaire entre le corps propre et le corps de l’Autre n’est pas advenue. Dans cette perspective, « le double fonctionne comme un bord du corps du sujet autiste qui, lui, n’a pas de corps – la fonction de ce double étant de suppléer à cette absence de bord. »[1]
[1] Laurent E., La bataille de l’autisme, 2012, Paris, Navarin-le Champ freudien, p.85.